Lecanora rupicola (L.) Zahlbr. subsp. subplanata (Nyl.) Leuckert & Poelt morph. formant des mosaïques.
Thalle crustacé bien délimité pouvant atteindre 8 cm de diamètre, surface fortement craquelée, plus ou moins rugueuse et bosselée, blanc de craie, blanchâtre, blanc grisâtre, hypothalle noir, étroit, bien visible dans la mosaïque de plusieurs individus ou alors au contact d'autres espèces crustacées. Apothécies nombreuses, immergées dans le thalle, et très peu saillantes par leur marge, 1 à 2 mm de diamètre, rarement sub-sessiles, disques plans, blanchâtres à crème mais pouvant apparaitre grisâtre pâle à gris foncé par la forte pruine qui les recouvre, marge sinueuse pouvant être un peu proéminente et apparaitre un peu en relief sur le thalle, blanchâtre ou plus claire, entière à crénelée. Spores simples, elliptiques, 9-15 x x 5,5-7 µm selon la littérature, 12-15 (18) x 5-8 µm selon nos mesures. Photobionte : algues vertes. Thalle : C- ou C+ orange, K+ jaune, P- ou P+/- jaune ; disque des apothécies : C- ou C+ orange (car la solution d'eau de Javel habituellement utilisée contient NaOH), KC+ orange. Espèce à fortes affinités côtières, venant sur les rochers siliceux pas trop acides et abrités, souvent sous les surplombs, commune dans la zone supralittorale xérique où elle peut former de grandes colonies en mosaïque, fréquente également dans la zone aérohaline.
N.B. Le parasitisme par Arthonia varians est très fréquent ce qui facilite la reconnaissance de Lecanora rupicola subsp. subplanata, même en cas de parasitisme partiel, par ses apothécies parasitées noires mélangées à des apothécies non parasitées qui sont KC+ orange. Il devient par contre très difficile de reconnaitre cette espèce en cas de thalle rendu totalement stérile par son parasite surtout s'il s'agit d'un thalle isolé loin d'une colonie, dans ce cas seule la réaction du thalle K+ jaune orientera vers Lecanora rupicola s.l.
N.B. Les réactions chimiques colorées signalées ici sont diversement interprétées par les auteurs et il règne une grande confusion sur ce sujet, en ce qui concerne les exemplaires testés dans notre zone de prospection (rochers côtiers siliceux) ils sont le plus souvent C+ orange et KC+ orange sur les disques des apothécies ce qui ne correspond pas totalement aux indications figurant dans la littérature (chémotype "marin" particulier ?), les exemplaires C- sont plus rares.
N.B. Cette sous-espèce est également diversement interprétée par les auteurs (et même ignorée) nous la décrivons ici selon les interprétations des anciens lichénologues locaux.
