Verrucaria ditmarsica Erichsen ss. auct. brit.

     Thalle crustacé de 1 à 3 cm de diamètre mais pouvant être plus grand en s'unissant avec ses voisins, au début très mince, gélatineux et translucide, brillant et luisant si humide, brunâtre, brun foncé, brun-verdâtre, gris-olivâtre, lisse et non craquelé, puis s'épaississant et se recouvrant  de petites papilles noirâtres de 0,01-0,1 x 0,01-0,06 mm, dispersées sur toute la surface puis se réunissant en petites rides ou en petits plis qui, si ils sont nombreux, peuvent lui donner un aspect noirâtre. Périthèces petits, largement coniques à hémisphériques, 0,10-0,3 mm, noir brillant (aspect de perles). Spores simples, largement elliptiques, 8-11 x 5-7,5 µm selon la littérature, 8-10 x 5-6 µm selon nos mesures. Typiquement sur les sommets des rochers ou des blocs de pierre abrités en particulier dans les estuaires au niveau du sommet de l'estran où cette espèce discrète supporte une certaine dessalure et un faible taux de limons. Collemopsidium halodytes peut parfois être ressemblant mais il vient en théorie plus bas, ses apothécies sont plus plates, ses spores 1 fois septées et son photobionte est une cyanobactérie. N.B. Il s'agit d'un taxon critique sujet à de nombreuses interprétations puisque ce serait pour certains une espèce intertidale ou tout au moins une espèce venant au niveau des plus hautes marées et pour d'autres une espèce venant à la base de la ceinture noire d' Hydropunctaria (verrucaria) maura mais non atteinte par les plus hautes marées. Actuellement on tend à interpréter cette espèce comme un morph. de Verrucaria erichsenii qui serait synonyme mais qui s'en distinguerait pas sa venue dans des zones plus agitées et des périthèces plus irréguliers mais il existe tous les intermédiaires possibles entre les 2 taxons. Pour le moment les analyses biomoléculaires montrent qu'il y a plusieurs taxons de réunis sous ces deux noms, mais comme on ne sait pas vraiment ce que l'on a analysé en raison de ce manque d'homogénéité dans les échantillons d'herbier et dans les interprétations, il n'est pas possible de conclure. Tout est donc à prendre avec réserves en attendant une clarification de ce problème complexe au point que l'on ne sait pas encore avec certitude s'il s'agit d'un Hydropunctaria ou d'un Verrucaria (mais ce serait plutôt un Verrucaria). N.B. Les échantillons présentés ici sont en cours d'étude (séquençage du champignon et de l'algue).