Cladonia humilis (With.) J. R. Laundon

    Thalle primaire formant un tapis constitué de grandes squamules persistantes aux extrémités arrondies et incisées pouvant atteindre 5 mm de longueur, parfois poudré de sorédies farineuses. Podétions courts et trapus d'environ 5-7 mm de hauteur, formés d'un pied court portant une coupe régulière à la marge parfois déchirée portant des "dentelures effilées" ; la coupe est de la même hauteur que le pied (mais il existe de nombreuses variations, parfois sur le même thalle), sommet cortiqué et finement sorédié et d'aspect farineux. Apothécies rares sur le bord de la coupe, brunes. Photobionte : trébouxioide.

4 chemotypes connus :

Chem I : C-, K+ jaune, KC-, P+ rouge, UV- ; atranorine, acide fumarprotocétrarique. Le plus commun des chémotypes.

Chem II : C-, K-, KC-, P+rouge, UV- ; acide bourgéanique, acide fumarprotocétrarique. Rare.

Chem III : C-, K+ jaune, KC-, P+ rouge, UV- ; atranorine, acide fumarprotocétrarique, acide bourgéanique. Rare.

Chem IV : C-, K-, KC-, P+ rouge, UV- ; acide fumarprotocétrarique. Rare.

Espèce pionnière venant sur le sable tassé des chemins ou des parkings des dunes, le sol sablonneux des landes, la terre fraichement remuée des jardins sablonneux en bordure de mer. Espèce à affinités maritimes dans notre zone de prospection, facile à confondre si on ne fait pas le test à K avec Cladonia grayi et avec une miniature de Cladonia chlorophaea grp.

N.B. Ce taxon est très variable et encore incomplétement connu, on peut trouver de nombreuses formes de podétions sur le même thalle voir : Cladonia humilis forma.

N.B. Cladonia conista qui est K-, est une espèce très voisine autrefois synonymisée, mais elle est actuellement considérée comme une espèce "semicryptique", non différentiable macroscopiquement, cette espèce est plus continentale que Cladonia humilis qui est relativement atlantique en Europe et le plus souvent K+ jaune.