Byssoloma leucoblepharum (Nyl.) Vain.

     Thalle de 1 à 3 cm, entier, assez fin à assez épais, finement granuleux à farineux, plus ou moins craquelé, gris-verdâtre, brun-verdâtre, vert-olive et typiquement vert émeraude si frais, hypothalle peu développé, noirâtre. Apothécies dispersées sur le thalle ou parfois regroupées, régulières ou un peu déformées, 0,3-0,5 mm de diamètre, disque plat ou faiblement convexe, brun-orangé au début puis brun, brun foncé et à la fin noirâtre, ces apothécies apparaissent comme posées sur une couche de coton qui se prolonge par une marge blanchâtre, tomenteuse ou arachnoïde, formée d'un réseau d'hyphes translucides, cette disposition donne l'impression d'un oeil cerné de blanc d'où son nom. Asques utriformes 35-40 x 13-16 µm selon nos mesures. Spores incolores, longuement elliptiques aux extremités arrondies et parfois une extrémité un peu plus large, 2-3 fois septées, 10-18 x 2,5-4 µm selon la littérature, 11-16 x 3-4 µm selon nos mesures. Conidies abondantes plus ou moins pyriformes. Photobionte : Chlorococcales. Réactions négatives mais thalle parfois P+ rouge-orangé. Espèce tropicale à sa limite Nord dans la zone océanique venant sur les écorces à la base des arbres (surtout Quercus) des forêts océaniques, donné également dans la littérature sur les grosses branches des Calluna.

Espèce prise ici au sens large et incluant Byssoloma maderense qui ne peut être distingué que par un examen au microscope polarisant.

N.B. Il existe dans notre zone de prospection sur les feuilles persistantes des Buxus et des Abies une espèce très semblable mais beaucoup plus petite Byssoloma subdiscordans avec des apothécies plus sombres et plus noirâtres et un thalle moins épais et moins vert émeraude.