Enterographa pitardii (B. de Lesd.) Redinger

     Thalle de 1-4 cm de diamètre mais formant le plus souvent des mosaïques pouvant occuper une grande surface, épaisseur variable ce qui donne l'aspect d'un enduit bosselé irrégulier, d'abord lisse puis rimeux et enfin fortement aréolé à partir du centre, de coloration d'abord grisâtre puis gris foncé de plomb et enfin brun foncé, brun de bronze, chocolat avec des reflets pourpres, hypothalle fin, noir, bien visible en cas de mosaïque. Apothécies nombreuses, immergées au centre des aréoles, circulaires, elliptiques, allongées et en forme de lirelles, parfois fourchues, 0,1-0,2 x 0,07-0,1 mm, brun-noir. Présence de pycnides punctiformes noires. Spores fusiformes très allongées, 4-6 septées, 27-35 x 3-5 µm. Photobionte : Trentepohlia. Pas de réactions chimiques colorées caractéristiques. Rare espèce venant sur les rochers siliceux ou les murs verticaux secs et protégés en bordure de mer (murs des chapelles), le plus souvent avec les espèces du Sclerophytetum circumscriptae. Attention à Enterographa crassa (mais très rare sur rochers) et Enterographa hutchinsiae dont le thalle n'est pas aréolé et qui viennent sur des rochers plus humides. N.B. Il semble exister des intermédiaires entre Enterographa pitardii au thalle craquelé venant sur les murs secs en bordure de mer et Enterographa hutchinsiae au thalle non craquelé et aux apothécies bordées d'une marge blanchâtre ou jaune-verdâtre qui vient sur les murs humides. N.B. Les interprétations sur cette espèces sont nombreuses, nous avons adopté celle des auteurs britanniques qui convient parfaitement avec nos exemplaires, il en existe au moins une autre, celle des auteurs méditerranéens qui mettent en synonymie avec Schismatomma pitardii (de Lesd.) Egea & Torrente qui est une espèce corticole à spores 3 fois septées ! Une mise au point serait nécessaire pour clarifier le problème !