Lobaria amplissima (Scop.) Forss. phycotype amplissima
Ricasolia amplissima (Scop.) De Not.
Thalle foliacé pouvant atteindre 30 à 80 cm dans sa plus grande longueur, le plus souvent en rosette formée de longs lobes apprimés de consistance cartonnée, découpés, au sommet arrondi et retroussé ou redressé, parfois les lobes ne sont pas disposés de manière dense, mais au contraire de manière assez lâche et laissent voir le support à certains endroits en particulier vers la marge. Surface supérieure des lobes lisse, sauf vers le centre du thalle où elle peut être ridée, gris très pâle, gris sale pâle si sèche, gris-verdâtre pâle à verdâtre si humide, présence de pycnides au sommet de verrues pouvant atteindre 1 mm, surface inférieure brun très pâle. Les thalles anciens et bien développés sont parfois couverts de petits amas brun-noirâtre d'aspect coralloïde (= céphalodies), qui contiennent une cyanobactérie (Nostoc) libre, les exemplaires qui présentent cet aspect sont considérés comme un phycotype et sont alors nommés Lobaria amplissima phycotype umhausense. Ces cyanobactéries peuvent parfois mener une vie indépendante, sur ou autour, de Lobaria amplissima mais également sur d'autres lichens ou dans les mousses, elles ont alors un aspect coralloïde et sont décrites sous le nom de Dendriscocaulon umhausense (Auersw.) Degel. Apothécies rares, d'abord en volcan puis sessiles, 0,5-8 mm, disque brun-rouge, brun-orangé, marge nette beige-grisâtre-orangé pâle. Spores longuement elliptiques à sommet ogival, 1-3 fois septées, 40-60 x 6-7 µm. Photobionte : algue verte dans le thalle et cyanobactérie (Nostoc) dans les céphalodies. Médulle : C-, K+ jaune pâle, KC- ou KC+ rose foncé, P-. Rare espèce venant sur les troncs ou les grosses branches des vieux feuillus, souvent avec Lobaria pulmonaria et Lobaria virens. Cette espèce est en forte régression et les rares exemplaires que l'on peut trouver actuellement sont de taille relativement petite et peu riches en apothécies.