Diploicia canescens (Dicks.) Massal.
Thalle en rosette pouvant atteindre 3 à 8 cm de diamètre, marge formée de lobes radiants de 1 mm de largeur, plissés et convexes, pruineux, blanchâtres, gris-pâle, gris-glauque, centre parsemé de soralies farineuses ou granuleuses, parfois réunies en amas, gris-jaunâtre sale, parfois verdâtres par des algues. Espèce rarement fertile sous nos climats mais les thalles fertiles ne sont pas rares et même fréquents en bordure de mer, apothécies de 0,3-1 mm de diamètre, disque noir, marge mince, noire. Spores largement elliptiques, brunes, 1 fois septées (polariloculaires), 10-15 x 5-8 µm. Photobionte : chlorococcoide. Habituellement : C-, K+ jaune → brun-jaune, KC+ jaune → brun-jaune, P- mais il existe de nombreux chémotypes en particulier un chémotype P+ jaune, voir : Diploicia canescens forme P+ jaune. Espèce très commune, nitrophile, peu sensible à la pollution, non spécialement maritime mais particulièrement abondante en bordure de mer car appréciant particulièrement les digues, les murs, les installations portuaires un peu rudéralisées, les écorces des arbres des villes, voir : Diploicia canescens forme saxicole, plus rare sur le bois : Diploicia canescens forme lignicole, ou sur les substrats artificiels en particulier en matières plastiques : Diploicia canescens forme sur substrats artificiels.
N.B. Cette espèce très commune est très variable et les thalles biens développés sont assez rares si on les compare aux thalles réduits et mal développés qui parsèment souvent les murs en ciment dans les zones rudérales et qui demandent alors un peu d'attention pour être reconnus. Il existe également de nombreux chemotypes.
N.B. En région méditerranéenne ou en Macaronésie surtout, mais également en Bretagne dans les zones chaudes, il existe en bordure de mer sur les rochers siliceux un taxon thermophile très voisin, mais sans soralies ou alors réduites à des verrues grisâtres : Diploicia subcanescens.
