Myriolecis zosterae (Ach.) Sliwa, Zhao Xin & Lumbsch

    Thalle très fin ou évanescent parfois à peine visible (mais parfois présence d'algues ou d'un thalle d'une autre espèce à proximité), blanchâtre sale, gris pâle, gris-verdâtre pâle, pas d'hypothalle. Apothécies en général assez nombreuses, dispersées ou en groupe, attachées au substrat par leur point central et pouvant paraître stipitées, 0,5-2 mm mais parfois plus grandes, 2-3,5 mm de diamètre, sur les substrats favorables (débris ligneux), disque lisse, plan puis un peu concave, brun, brun foncé, brun-noirâtre, mais également brun-rosé pâle ou brun-verdâtre pâle si très humide, marge fine, persistante, plus ou moins flexueuse, blanchâtre ou blanc-grisâtre pâle. Asques de 40-50 x 16-18 µm selon nos mesures. Spores simples, ovales, 9-14 x 4-6 µm selon la littérature, 10-15 x 5-6 µm selon nos mesures. Photobionte : Trebouxia. Thalle (si présent) et apothécies sans réactions chimiques colorées significatives : C-, K-, KC-, P-. Espèce "marine" venant habituellement dans un habitat particulier sur les végétaux mourants ou morts (et également les bryophytes), en particulier les racines ou les stipes d'Armeria maritima à l'extrême bordure des rivages mais également sur le bois flotté ou les épaves en bois, le bois pourrissant des installations en bordure de mer exposées aux projections et aux submersions, mais dans tous les cas toujours sur un substrat très humide et imprégné d'eau de mer en permanence. Espèce en déclin en raison des aménagements côtiers et des destructions causées par les marées noires et l'érosion marine, aujourd'hui cette espèce autrefois décrite des racines pourrissantes d'Armeria maritima semble confinée aux épaves pourrissantes de bateaux en bois échouées au fond des ports. N. B. Ne pas confondre avec des champignons de l'ordre des Pézizales venant sur le bois mort.

N.B. Les autres Lecanora pouvant venir dans ce type d'habitat ont des apothécies plus nombreuses, plus petites et moins sessiles, un thalle crustacé et des réactions chimiques colorées positives.

N.B. Cette espèce très variable a (et est !) très diversement interprétée, il s'agit probablement d'un aggrégat de nombreux taxons qui ont en commun : l'habitat sur des végétaux pourrissants (y compris alpins ou arctiques), l'absence de réactions chimiques colorées, des apothécies très sessiles et presque stipitées, etc. Il est également possible que dans cette espèce soient incluses des formes de Myriolecis (Lecanora) hagenii var. hagenii forma gregata en particulier pour les exemplaires venant sur bois.

N.B. Il existe une forme de transition entre Myriolecis hagenii morpho hagenii sur le bois nu ou les écorces de la base des arbres du bord de mer et Myriolecis zosterae, il s'agit de Myriolecis hagenii forme lignicole de la zone aérohaline.