Sparria endlicheri (Garov.) Ertz & Tehler
= Arthonia endlicheri (Garov.) Oxner
Thalle très irrégulier, mince à épais, plus ou moins bosselé ou fortement plissé, blanc-rosé si frais avec parfois des tons verdâtres ou grisâtres, devenant brun-grisâtre pâle avec des reflets lilacins avec l'âge ou en séchant, se couvrant rapidement à partir du centre de sorédies de 50-100 µm de diamétre, roses au début puis ocre-rose et enfin brunâtre pâle à brun-grisâtre ; ces sorédies peuvent être très importantes et former si elles sont très importantes des coussinets épais qui se fendent et se crevassent à la fin. Ce thalle, s'il est jeune et bien frais, est souvent bordé par un hypothalle plus ou moins zoné brunâtre. Apothécies très rares, arrondies ou allongées, disque poudré de blanchâtre. Spores longuement ovoïdes, 3-5 fois septées, 14-20 x 5-7 µm. Pycnides peu visibles. C+ rouge, K-, KC+ rouge, Pd-. Espèce, maritime dans sa forme classique) rare (ou passant inaperçue car peu spectaculaire) venant dans les anfractuosités des rochers siliceux, les cavités des vieux murs, etc. (typiquement dans les fontaines couvertes et les allées couvertes mégalithiques situées en bordure de mer en Bretagne !).
N.B. Il existe en bordure de mer dans les zones soumises aux projections d'eau de mer et aux embruns une forme avec des sorédies moins abondantes, voir : Sparria endlicheri forme maritime.
N.B. Il existe également un taxon non maritime venant plus à l'intérieur des terres, très bosselé et brunâtre : Sparria endlicheri Taxon non maritime.
N.B. La présence d'apothécies est parfois mise en doute par certains auteurs qui considèrent qu'il s'agirait de celles d'un parasite et effectivement cette espèce est très souvent parasitée.
N.B. Cette espèce, parfois à aspect de Lepraria, est très facile à confondre avec certaines formes de Dirina massiliensis f. sorediata et dans certains cas seule l'analyse chimique permettra de différencier les deux espèces (Sparria (Arthonia) endichleri ne possède pas d'erythrine) toutefois Dirina massiliensis f. sorediata vient surtout sur les murs ou plus rarement sur des rochers moins acides, son thalle est moins épais, plus rose (présence d'erythrine), ses sorédies sont plus petites, grises ou gris-bleuté et elle n'a pas de pycnides (mais cette distinction est parfois difficile à faire sur le terrain !).
N.B. Espèce du Sclerophytetum circumscriptae (en particulier sa forme maritime) fréquement associée à Llimonea sorediata à hypothalle noir et à Peterjamesia circumscripta mais aussi à certaines formes de Dirina massiliensis f. sorediata.