Parmotrema reticulatum (Taylor) M. Choisy
Parmelia reticulata Taylor
Rimelia reticulata (Taylor) Hale & Fletcher
Thalle foliacé, peu appliqué sur le substrat, pouvant atteindre 15 cm dans sa plus grande longueur, formé de lobes de 5-15 mm de largeur aux extrémités arrondies et crénelées ou incisée ; surface supérieure gris glauque, gris pâle, finement réticulée (loupe parfois nécessaire), ces réticulations pouvant simuler de fines craquelures sur les lobes anciens et secs, présence de soralies renflées, plus ou moins allongées et rarement capitées à la marge des lobes qui portent très rarement des cils noirs (et alors très courts) ; face inférieure brun foncé à noirâtre (surtout au centre) avec des rhizines simples venant jusqu'à la marge. Apothécies rares, fortement sessiles et presque stipitées, 5-8 mm de diamètre, disque brunâtre, marge lisse ou sorédiée. Spores simples, elliptiques, 13-19 x 8-10 µm. Cortex : C-, KC jaune puis rouge, K+ jaune (rouge au bout de quelques minutes par lyse du cortex et atteinte de la médulle) , P+/- jaune; médulle : C-, KC+ jaune puis rouge, K+ jaune puis rouge, P rouge-orangé, UV-. Espèce à tendances océaniques et thermophiles assez commune en Bretagne, surtout près des côtes, venant sur les troncs des arbres et également sur les rochers moussus, plus rare sur les substrats artificiels voir :
Parmotrema reticulatum forme corticole, venant sur les écorces des arbres.
Parmotrema reticulatum forme saxicole, venant sur les rochers côtiers.
Parmotrema reticulatum forme sur substrat artificiel, venant en particulier sur les épaves de bateau et également sur le mobilier urbain des ports.
N.B. Attention à Parmotrema perlatum très facile à confondre mais dont le sommet des lobes n'est pas incisé et porte des sorédies en collier de perles formées de soralies farineuses, sans rhizines vers la marge des lobes de la face inférieure, sans réseau sur la face supérieure des lobes et K+ jaune, et à Parmotrema arnoldii, P- et avec de longs cils noirs à la marge des lobes.
N.B. Il a été décrit en 1974 Parmotrema pseudoreticulatum très voisin et seulement différentiable avec certitude que par analyse ADN. Cette espèce diffère macroscopiquement par l'absence de rhizines vers la marge des lobes qui sont plus épais et moins retroussés avec sur la face supérieure un réseau moins net et incomplet ou remplacé par des macules ou des pointillés, mais ces caractères sont peu fiables et il semble exister des intermédiaires indéterminables macroscopiquement.
N.B. Il est préfèrable de parler du "complexe Parmotrema reticulatum" car cette "espèce" est polyphylétique et il existerait au moins 7 crypto-espèces dans le monde.