Thelopsis rubella Nyl.
Pyrenula bayrhofferi (Körb.) Hepp.
Sagedia rubella (Nyl.) Jatta
Thalle crustacé, bien appliqué sur son substrat, mince et mal défini, gris-verdâtre humide et frais, grisâtre sale si sec (et alors de loin à aspect de Schismatomma decolorans si dépourvu de périthèces !). Périthèces peu nombreux, dispersés sur tout le thalle, visibles seulement en hiver et au printemps car fortement évolutifs et de ce fait très variables, au début mous, gélatineux et enfouis dans le thalle puis émergeant en petit dome avec à la base un anneau des restes du thalle, 0,3-0,6 mm de diamètre, prenant un aspect de "téton" (comme le nom du genre l'indique), brun-rougeâtre, brun-rosé, brun-orangé, devenant brunâtre ou brun noirâtre en séchant et enfin disparaissant à la fin. Asques en forme de sacs très allongés se terminant en pointe, 130-150 x 15-25 µm selon nos mesures, contenant jusqu'à une centaine de spores. Spores incolores, largement elliptiques avec les extrémités arrondies (en forme de gélule pharmaceutiques), 3 fois septées, 9-12 (15) x 4-5 (6) µm selon nos mesures (N.B. deviennent, si elles sont bien mures, gris-bleuté dans le Lugol dilué). Photobionte : Trentepohlia. Réactions chimiques colorées négatives. Espèce venant sur les écorces rugueuses plus ou moins altérées de la base des vieux arbres des forêts humides (dans la zone de l'hépatique Metzgeria furcata). Cette espèce passe inaperçue en été ou en automne à l'époque où elle est habituellement dépourvue de périthèces. Attention à Strigula thelopsidoides aux périthèces rouge-orangé, qui a des pycnides et dont les spores sont à 8 par asque.