Toniniopsis aromatica (Sm.) Kistenick, Timdal, Bendiksby & Ekman = Toninia aromatica (Turner ex Sm.) A. Massal.

     Thalle squamuleux formé de squamules pouvant atteindre 3-4 mm dans leur plus grande longueur, arrondies ou irrégulières, plates ou un peu convexes, blanchâtres, gris pâle à brun foncé si sèches, avec des tonalités verdâtres ou même vertes si très humides (et les squamules paraissent alors presque foliacées), couvertes de points verruqueux ou de stries grisâtre très pâle qui lui donnent un aspect floqué. Apothécies nombreuses, pouvant atteindre 1-1,5 mm de diamètre, anguleuses par compression avec leurs voisines, plus ou moins planes ou pruineuses, noires, marge plus ou moins visible mais persistante, épaisse et gonflée par temps humide, noire, épithécium verdâtre. Spores 3 fois septées, longuement elliptiques avec des extrémités arrondies, 12-23 x 3-6 µm. Photobionte : trébouxioide. Réactions chimiques colorées négatives. Espèce à affinités plus ou moins côtières dans notre région de prospection, venant dans les fentes humides des rochers plus ou moins basiques ou calcaires mais également sur le sol tassé des dunes calcaires ou sur les roches friables alcalines ; son aspect est très différent selon que le temps soit humide (squamules verdâtres et apothécies presque régulières avec une marge gonflée) ou sec (squamules grises et "floquées" de blanchâtre et apothécies "ratatinées"). Cette espèce semble pouvoir dans certains cas s'associer (ou parasiter ?) à des cyanolichens noirs et il n'est pas rare de la rencontrer sur un fond très noir formé par ces cyanolichens, dans le cas particulier de Placynthium nigrum elle semble avoir été décrite sous le nom de Toninia verrucarioides. N.B. A comparer dans notre région de prospection et en bordure de mer à Toninia mesoidea strictement côtière et confinée à la zone des projections d'eau de mer et venant dans les fentes des roches schisteuses et siliceuses.