Placopsis lambii Hertel & V. Wirth
Placopsis gelida (L.) Linds. p.p.
Thalle placodioïde en rosettes pouvant atteindre 5 cm de diamètre, fortement appliquées au substrat, rosettes formées de lobes rimeux et indistincts au centre mais palmés et incisés radialement à la marge, brillants, typiquement beige-rosé, ocre-rose, brunâtre très pâle si sec et blanchâtre-grisâtre un peu rosé, grisâtre, gris-verdâtre très pâle si humide, la face supérieure peut parfois porter de rares céphalodies globuleuses et difformes de 1-3 mm de diamètre, non franchement lobées, noirâtres, brun-noirâtre, brunâtres, mais elles sont le plus souvent absentes, présence de sorédies plus ou moins disposées concentriquement, verdâtres à grisâtres de 0,3-0,8 mm, surtout nombreuses vers le centre du thalle. Apothécies parfois nombreuses, sessiles, 0,5-1,5 mm de diamètre, disque plat, rugueux, rosâtre, brun-rougeâtre si sec et d'un beau rose si humide, bord thallin très épais concolore au thalle, plissé transversalement. Asques unisériées à 8 spores, cylindriques à parois faiblement amyloïdes, 120-140 x 15- 18 µm (Mesures personnelles). Spores incolores à contenu granuleux, simples, largement elliptiques, 14-18 (19) x 7-8 (10) µm (Mesures personnelles). Photobionte : thalle : chlorococcoïde ; céphalodies : cyanobactérie. Thalle : C+ rouge, KC+ rouge. Espèce rare et localisée venant sur les rochers siliceux et les gros blocs, riches en fer, et parfois sur les pierres humides des ardoisières ou des carrières de schiste ardoisier, également sur les pierres des haldes des anciennes mines de plomb. Cette espèce a probablement été autrefois nommée Placopsis gelida dans le Finistère car Placopsis lambii est un taxon qui n'a été décrit qu'en 1987 ! Toutefois la séparation macroscopique d'avec Placopsis gelida (dont la description est variable selon les auteurs !) peut s'avérer délicate, ce dernier taxon se différenciant très difficilement macroscopiquement par son thalle moins brillant, ses céphalodies abondantes, lobées, brunes et son caractère plus montagnard. Parfois en pratique les deux taxons ne peuvent être distingués que par une analyse chimique ce qui fait que certains auteurs considèrent quelquefois ces 2 taxons comme des chémoformes. Sur les exemplaires présentés ici l'analyse chimique n'a pas été faite et nous nous basons sur la description de Wirth qui correspond parfaitement : céphalodies rares et non lobées, apothécies nombreuses, habitat sur schiste riche en fer avec Lecidea lithophila dans une zone sous influence océanique, nous avons également récolté ces échantillons dans une station où ils ont été formellement identifiés par des lichénologues expérimentés. Une analyse ADN est en cours sur les échantillons frais présentés ici par rapport à d'autres échantillons européens et américains.
N.B. Dans les zones plus sèches et plus ensoleillées cette espèce peut se présenter sous la forme de simples squames plus ou moins isolées mais toujours avec des soralies grisâtres, voir : Placopsis lambii forma.
N.B. Espèce fréquente dans les déchets rocheux riches en fer des mines de métaux lourds (comme c'est le cas ici) et alors associée à Porpidia soredizodes et Rhizocarpon oederi.