Phaeographis dendritica (Ach.) Müll. Arg.
Thalle crustacé pouvant atteindre 2-4 cm dans sa plus grande longueur, mince, le plus souvent lisse et satiné, blanchâtre parfois teinté de jaunâtre ou de verdâtre. Apothécies en lirelles aplaties et non saillantes et sans marge car arrivant presqu'au même niveau que la surface du thalle, plates et larges, terminées en pointe, 1-3 x 0,3-0,5 mm, apparaissant typiquement sous le thalle puis à l'air libre en le déchirant ce qui laisse une fausse marge blanchâtre formant un bourrelet qui est en réalité la marge de la déchirure du thalle, rarement simples et droites ou en faucille ou en cimeterre et courbes, mais le plus souvent en "bouquet de plumes", en dentrites, en étoiles, etc. noires et parfois couvertes d'une pruine blanchâtre ; une section perpendiculaire à son axe montre une coupe entièrement cernée de noirâtre. Spores fusiformes allongées avec des extrémités un peu arrondies, incolores si immatures mais rapidement grises à gris-brunâtre, typiquement gris-pourpre avec un réactif iodé (Lugol), (5) 7-9 fois septées en donnant des cellules "en lentille", 30-40 x 6-9 µm. C-, K+ jaune puis rouge sang, P+ jaune d'or. Espèce commune à tendances océaniques venant un peu partout sur l'écorce des arbres.
Cf. Phaeographis smithii avec les mêmes réactions chimiques colorées qui diffère par ses lirelles un peu plus courtes non bordées d'un bourrelet blanc, ses spores 5-7 fois septées et surtout par la section perpendiculaire à l'axe de la lirelle qui montre une coupe non entièrement cernée de noirâtre.
Espèce parfois parasitée par Melaspilea lentiginosa qui provoque l'avortement de ses apothécies.