Lichina pygmaea (Lightf.) C. Ag.
Petit lichen légèrement buissonnant, noirâtre, ressemblant de loin à une mousse ou à des algues, que l’on trouve dans les fentes des rochers ou sur leurs flancs au dessous du niveau moyen de la marée. Il se présente sous la forme de coussinets denses, visibles de loin, pouvant atteindre 1-2 cm de hauteur et 10 à 30 cm dans leurs plus grandes dimensions. Ces coussinets sont formés de rameaux cartilagineux, divisés et aplatis à leurs extrémités, brun-vert très sombre si humides, brun-noirâtre si secs ; brun-oragé si en voie de décomposition, terminés au sommet par des apothécies sphériques de 1 à 2 mm de diamètre s'ouvrant à maturité par un pore à leur sommet. Spores incolores, simples, oblongues à largement ovoïdes, 22-29 x 11-16 µm selon la littérature, 22-30 x 12-16 selon nos mesures. Photobionte : cyanobactérie, Calothrix ou Dichothrix mais également des alques vertes. Par froissement cette espèce répand une faible odeur chimique et pharmaceutique. Espèce commune venant dans les endroits conservant une certaine humidité à marée basse ou les fentes de rochers, au niveau des balanes (Balanus sp.), de l'algue rouge crustacée Hildenbrandi prototypus et de Verrucaria (Wahlenbergia) striatula. Lichina pygmaea et Lichina confinis sont souvent présents sur le même site et le meilleur moyen de les séparer, si on ne possède pas de loupe pour examiner la forme des rameaux, est de prendre en considération le niveau de leur venue par rapport au niveau moyen de mi-marée, Lichina confinis plus haut sur l'estran se trouve en général en compagnie de Caloplaca marina ou d'Hydropunctaria (Verrucaria) maura et Lichina pygmaea, plus bas sur l'estran, en compagnie des balanes (Balanus sp.). Ces deux lichens, à la différence des algues, ne supportent pas une immersion totale et continue et doivent être à l’air libre quelques heures chaque jour. N.B. Cette espèce peut être confondue avec une algue rouge Catenella opuntia qui est molle au toucher et dont les rameaux sont en "collier de perles".