Normandina pulchella (Borrer) Nyl.
Lauderlindsaya borreri (L. R. Tulasne) David & Hawksworth (forme fertile).
Thalle formé de petites squamules de 1-5 mm de diamètre, plus ou moins dispersées sur le support et parfois confluentes, arrondies avec un bord retroussé (aspect d'écuelle plate ou d'oreille !), vert glauque, vert bleuté, vert blanchâtre, avec des stries concentriques sur la surface supérieure qui porte très souvent des sorédies vert jaunâtre qui se développent à partir de la marge. La forme fertile est rare et ne semble présente dans notre région que dans les forêts très humides hyperocéaniques, elle se pésente sous la forme de périthéces disposés vers le centre de la squamule, globuleux enfoncés dans le thalle et ne laissant apparaitre que l'ostiole en surface, noirs. Asques à parois très fragile disparaissant à mâturité en libérant les spores qui restent longtemps regroupées en clusters. Spores longuement elliptiques à fusiformes, 6-7 fois septées, hyalines, 25-35 x 6-9 µm selon la littérature, 27-40 x 6-8 µm selon nos mesures. Photobionte : Trebouxia. Pas de réactions chimiques colorées caractéristiques. Espèce non spécialement maritime mais très commune sur les mousses (en particulier les Frullania) des arbres ou des rochers en bordure de mer ou non mais aussi sur d'autres lichens.
N.B. Les fructifications (périthèces) ont longtemps été contreversées et confondues avec des champignons parasites sous le nom de Sphaerulina chlorococca (Leight.) R. Sant., mais les véritables parasites sont en réalité fort rares, voir : Cladophialophora normandinae.
N.B. Les exemplaires des tropiques ou des zones hyperocéaniques avec des périthèces bien développées ont été nommés Lauderlindsaya borreri (L. R. Tulasne) David & Hawksworth mais il est prouvé aujourd'hui que ce nom est synonyme de Normandina pulchella.