Racodium rupestre Pers.
Thalle filamenteux formant un "tapis" cotonneux ou laineux pouvant atteindre 10-15 cm dans sa plus grande longueur et 0,3-0,5 cm de hauteur, continu mais le plus souvent discontinu et en petites touffes, composé de filaments de 10-15 µm de diamètre et 0,2-1 cm de longueur, formés d'hyphes parallèles enserrant le photobionte (Trentepohlia) et délimitant des espaces rectangulaires (aspect d'un mur de briques), brun-noirâtre par temps humide, noirâtre par temps sec. Forme fertile inconnue. Pas de réactions chimiques colorées significatives. Espèce commune partout sur les faces verticales ou sous les surplombs des rochers siliceux humides mais non directement exposés à la pluie. Très difficile à distinguer de Cystocoleus ebeneus sans un examen au microscope (hyphes mycéliennes en réseau et non parallèles pour cette autre espèce semblable), toutefois cette dernière est plus rare et localisée aux crêtes schisteuses en altitude (elle peut alors cohabiter avec Racodium rupestre). N.B. Il est fréquent de trouver sur les rochers et les murs humides, dans les zones d'écoulement de l'eau, de grandes zones noirâtres, il s'agit le plus souvent de cyanobactéries filamenteuses (appartenant principalement au genre Stigonema) et non de lichens, on reconnaitra sur le terrain ces cyanolichens par le fait qu'ils forment une couche feutrée (non cotonneuse ou laineuse) assez mince (2-3 mm d'épaisseur) et plus ou moins gélatineuse par temps humide.